Traditions de Noël et gastronomie savoyarde dans…
Une interview entre traditions de Noël et de saveurs alpines, qui vous mettra l’eau…
31 juillet 2024
Aujourd’hui, je vous invite à partager la descente intégrale de l’Isère en rafting 🌊.
« L’expérience du rafting est unique. On ressent chaque mouvement des vagues sous nos pieds, comme si nous étions assis directement sur l’eau. C’est une sensation très prenante. » – Emma Miton d’Évolution 2.
Tantôt paisible, tantôt insaisissable, la rivière demeure un élément sauvage qui nous est peu familier. Si je regarde avec admiration les athlètes affronter les rapides, mon sport nautique de prédilection restait plutôt le pédalo. Or, si l’on se réfère à ce bon vieux Jean-Claude Van Damme : « L’eau, dans 20 ou 30 ans, y en aura plus. » Et puisque moi aussi j’adore l’eau, j’ai décidé de ne plus perdre de temps et de partir à la découverte des rivières locales, en embarquant sur une grosse bouée gonflable (vous avez dit rafting ?).
Demain, c’est rafting en Savoie ! 💪🏽
L’organisation m’envoie un e-mail avec toutes les informations nécessaires : rendez-vous au camp de base à Landry, au bord de l’Isère. Je vais descendre en groupe de 8 l’un des plus beaux parcours de rafting en France, une aventure de 2h15 à travers des gorges impressionnantes et des rapides exaltants.
La seule consigne ? Venir avec un maillot de bain, une serviette et un sourire !
Le jour J, je me rends avec Hugo, le photographe, à la base de Landry. Nous sommes très bien accueillis. Avec son bar-restaurant et ses terrasses, c’est un lieu très convivial, idéal pour se détendre et profiter de l’ambiance estivale dans un cadre verdoyant.
Le centre propose d’autres activités comme l’hydrospeed, des activités de cyclisme, de la trottinette, du paintball, du stand-up paddle et des challenges multi-activités.
À 14h, je rejoins mes partenaires d’aventure et notre très sympathique moniteur, Mario, pour la distribution de notre équipement.
🔥 Résultat : il fait un temps magnifique, et le meilleur moyen que nous avons trouvé pour profiter du soleil est de nous envelopper de la tête aux pieds de néoprène, avec des casques de chantier .
En réalité, ces équipements – salopette, gilet et chaussons en néoprène, gilet de sauvetage, casque et pagaie – sont essentiels et font partie des équipements de protection individuelle garantissant notre sécurité. Et après une petite douche pour se rafraîchir, on s’y habitue très bien 😎 !
Nous nous dirigeons joyeusement vers notre bateau de 9 personnes, où Mario vérifie minutieusement l’équipement de chaque participant.
Il nous fait ensuite un briefing technique détaillé, avec toutes les informations essentielles : techniques de pagayage, positions de sécurité et réactions appropriées face aux différentes situations que nous pourrions rencontrer sur la rivière. Une fois les explications terminées, nous choisissons nos places et portons le raft jusqu’à la rivière.
Aujourd’hui, le courant est important et le mouvement de l’eau sera puissant. La rivière est peut être sauvage, mais nous sommes entre de bonnes mains.
Ça y est, c’est le départ ! Nous ne serons pas seuls sur la rivière : plusieurs rafts partent simultanément, permettant aux moniteurs de se surveiller mutuellement et de s’entraider en cas de besoin. Mario place le bateau sur la rivière, puis nous nous installons confortablement. L’équipage est assis sur le bord du raft, par binômes, les uns derrière les autres. Quant au moniteur, il est à l’arrière du bateau pour diriger et animer la descente.
Mario nous teste avant que les choses ne se pimentent… Les ordres sont simples : “avant” pour pagayer en avant, “arrière” pour le sens inverse, “stop” pour tout arrêter, et le préféré, “BANZAÏ!”, pour que tout le monde s’assoit dans le bateau en position de sécurité. Si nous étions des inconnus il y a 10 minutes, nous avançons maintenant en rythme, avec l’impression d’être une équipe de joyeux lurons soudés, prête pour une grande aventure.
Tout se déroule sous nos pieds. On a l’impression d’être sur un petit nuage. On perçoit les mouvements de l’eau, une sensation à la fois plaisante et étonnante. Lorsque le bateau heurte une vague, l’eau se dresse devant nous, créant un spectacle parfois très impressionnant. Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire en voyant les expressions ébahies des deux gaillards costauds au premier rang, qui se font doucher par les éclaboussures 🌊 .
Passionné par son métier, Mario anime gaiement l’activité en partageant des anecdotes intéressantes sur la rivière, la faune et la flore de l’Isère. Entre deux coups de pagaie, nous profitons des paysages grandioses de montagnes et de forêts. La rivière nous rassemble et nous rappelle la beauté comme la puissance de la nature.
Enfin, nous rentrons dans le vif du sujet. Le moniteur nomme les rapides et les vagues que nous allons affronter : « la machine à couper le jambon », « la bouche à Isa », « les 400 mètres », « les moutons » ou encore « la salle à manger » et « le dessert ». On va se régaler 🥵.
En traversant les rapides, on se sent vivant et libre. C’est une véritable montée d’adrénaline. Nous rebondissons dans tous les sens, et il faut dire que nous ne sommes pas toujours en rythme. Mais quitte à pagayer dans le vide, il ne faut pas s’arrêter.
Mario nous fait quelques feintes : “Ah, j’ai l’impression qu’on fonce vers un rocher, là. Non ? 😱 ” Alors on rame à toute allure, on saute tous au milieu du bateau en position de sécurité. C’est un mikado de jambes et de pagaies en l’air. Nous percutons le rocher entre stress et éclat de rire. Si l’idée paraît saugrenue, le capitaine sait ce qu’il fait : le bateau rebondit sur le rocher, et on se retrouve dans le bon sens du courant. L’effet est efficace !
À mi-parcours, nous traversons le Canyon du Jovet. Émerveillés, nous admirons les falaises verticales et apercevons de majestueux nids d’aigles. C’est l’occasion parfaite pour s’arrêter et tenter un saut de près de 5 mètres pour ceux qui le souhaitent.
Nous repartons ensuite pour affronter les rapides de Centron, où d’impressionnantes vagues nous attendent. Cette étape marque une note plus sportive pour clôturer en beauté cette superbe descente en eaux vives.
Les trois bateaux de “rafters” (😏) arrivent à la fin du parcours, à Centron. Nous sortons des bateaux, tout sourire. Une navette vient nous chercher pour nous ramener à la base.
L’aventure était drôle et trépidante, comme un véritable retour en enfance. Le rafting est une activité fantastique pour créer des souvenirs inoubliables avec ses proches. C’est l’occasion idéale d’admirer la beauté des paysages savoyards tout en retrouvant une joyeuse insouciance.
Je suis profondément reconnaissante envers Évolution 2 de m’avoir permis de découvrir ce sport. Le rafting brise la glace : on rit aux éclats, on se sent merveilleusement ridicule et on adore cette sensation. Chaque descente est unique : la rivière évolue constamment, tout comme notre expérience de celle-ci. C’est une superbe expérience collective et accessible à tous, riche en sensations fortes, que je recommande vivement pour un séjour estival en station de montagne.
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Originaire de la région, Emma est une adepte des sports outdoor. D’abord compétitrice en kayak, elle obtient ensuite un diplôme pour encadrer des activités de rafting. Aujourd’hui, elle est responsable marketing au centre de Peisey-Vallandry d’Évolution 2.
Qu’aimes-tu dans le rafting ?
Emma : J’aime la convivialité que génère ce sport. C’est une activité idéale à partager en famille ou entre amis. Chacun participe activement pour donner du rythme à l’embarcation : plus le groupe pagaie ensemble, plus on prend de la vitesse ! On se laisse porter et on est toujours surpris par les mouvements de l’eau, ce qui rend l’expérience très amusante.
Qui peut pratiquer le rafting ? Y a-t-il des prérequis particuliers ?
Emma : Le prérequis est de savoir nager. Nous adaptons les parcours en fonction des âges, des niveaux de compétence et des préférences des participants. La durée et l’intensité des parcours varient également selon les souhaits des participants et le temps disponible pendant leur séjour. Sur le Doron de Bozel, les enfants peuvent commencer dès l’âge de huit ans, tandis que sur l’Isère, nous avons des parcours adaptés dès l’âge de six ans. Nous accueillons également les personnes en situation de handicap, qu’il s’agisse de handicaps physiques ou mentaux. En collaboration avec un centre local, nous organisons des activités spécifiques toutes les deux semaines pour ces personnes pendant leur séjour. Cette initiative nous tient particulièrement à cœur et nous la renouvelons chaque année.
Le rafting est souvent considérée comme un sport extrême. Comment assurez-vous la sécurité ?
Emma : La sécurité de nos participants est notre priorité absolue. Chaque bateau est accompagné d’un guide expérimenté, formé et diplômé d’Etat, garantissant sa compétence à gérer toutes les situations. De plus, nos sorties se font toujours en groupe, avec plusieurs bateaux en simultané. Cette organisation permet aux moniteurs de se superviser mutuellement et de s’entraider si nécessaire. Nous sommes également là pour vous conseiller sur le parcours le mieux adapté à votre expérience et à vos préférences.
Pourquoi faire du rafting en Savoie ?
Emma : Ici, nous avons la chance d’être dans une région où il y a encore beaucoup d’eau et donc, de bons niveaux de volume. Nous disposons de deux belles rivières des Alpes qui offrent des expériences différentes : le Doron et l’Isère. Cette dernière est régulée par le barrage de Montrigon, géré via le barrage de Tignes, ce qui garantit un débit constant pour le rafting. Cela permet de pratiquer des sorties sportives avec différents niveaux d’intensité adaptés à chaque personne en fonction de son expérience et de ses préférences. Et puis, la Haute-Isère accueille tous les deux ans le championnat de France de canoë-kayak, notamment pour des épreuves de descente en slalom. Cela montre la richesse des possibilités qu’elle offre !
Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui souhaitent essayer le rafting ?
Emma : Oser demander des conseils. Adressez-vous à des structures spécialisées pour déterminer ce qui correspond le mieux à vos envies et à votre niveau. N’hésitez pas à parler de vos peurs pour être rassuré et savoir ce qui est faisable ou non. Nous adaptons les parcours en fonction de vos envies, ce qui permet de progresser à votre propre rythme… et dans la bonne humeur!
Crédits :
Article écrit par Ophélie Zayonnet.
Photos de Hugo Vicaire.